Généralités
Les altises de la betterave se nourrissent des plantes émergentes et provoquent ainsi une levée irrégulière de la culture. Ces coléoptères sont surtout nuisibles au printemps, bien qu’ils peuvent également être présents l’été.

Description
L’altise adulte, d’environ 2 mm de long, est sombre avec des reflets métalliques et la moitié antérieure du corps rougeâtre. Il possède des pattes arrière puissantes qui lui permettent de sauter sur de grandes distances.
La larve mesure quant à elle environ 5 mm et est très étroite, blanche à jaune avec des taches sombres, une tête et des pattes noires.

Nuisibilité
Ce sont les adultes qui sont nuisibles : dès le printemps, à la levée des cultures, ils attaquent les feuilles de betteraves en effectuant de nombreuses petites morsures arrondies de 1 à 2 mm de diamètre. En cas de fortes attaques, les cotylédons et les premières vraies feuilles ressemblent à de véritables passoires. Il ne reste parfois même que les nervures. Ces dégâts, en cas d’arrivée précoce du coléoptère, peuvent provoquer une levée irrégulière de la culture.Les symptômes sont visibles du semis à la couverture du sol.
La proximité de bois, de haies ou de colza, et un temps sec et peu poussant favorisent les infestations.

Cycle
Les adultes, qui hivernent dans le sol, font surface au début du mois d’avril. La ponte a rapidement lieu dans le sol et les larves se développent en rongeant les racines d’adventices.

Généralités
Le charançon des siliques est considéré comme l’un des principaux ravageurs du colza en Europe. Cet insecte, qui apprécie toute la famille des crucifères, possède des larves capables de dévorer jusqu’à un tiers des graines de chaque silique. En trouant les siliques, il permet par ailleurs aux cécidomyies d’y venir pondre leurs œufs.

Description
L’adulte du charançon des siliques mesure de 2,5 à 4 mm. Son corps est gris ardoise/noir et couvert de stries. Ses pattes sont noires et ses antennes noires et brillantes.

La larve, quant à elle, mesure de 4,5 à 3 mm. Elle est blanchâtre à jaunâtre et dépourvue de pattes et d’yeux. Difficile de la voir car elle reste dans les tiges.

Les charançons arrivent par vagues successives, des champs voisins. Ils attaquent d’abord les bordures de la parcelle avant de se disperser à l’intérieur.

Nuisibilité
Les pertes de rendement engendrées directement par le charançon des siliques sont essentiellement dues aux larves, qui se développent et se nourrissent à l’intérieur des siliques : chacune d’elles peut dévorer jusqu’à 5 graines, alors que les siliques n’en comptent en moyenne que 15 à 20.

Mais l’insecte peut également provoquer des dégâts indirects : les trous qu’il perce dans les siliques, pour se nourrir ou pondre, offrent une voie d’accès pour la ponte des cécidomyies, dont les larves peuvent engendrer des pertes de 50 % à la récolte.

Ces trous sont également une entrée propice aux maladies et champignons, notamment en conditions humides.

La culture est donc sensible à l’insecte dès la formation des premières siliques.

Cycle
Les adultes du charançon des siliques passent l’hiver en dormance dans le sol de champs voisins. Ils reprennent une activité fin-avril / début-mai, lorsque la température dépasse 10°C. En mai, les femelles pondent leurs œufs dans les siliques, où se développent les larves. Ce n’est qu’à la fin de l’été que ces dernières sortent des siliques pour s’enfouir dans le sol. Des adultes en ressortent une dizaine de jours après pour s’alimenter dans les parcelles de colza, avant de retourner dans le sol de champs voisins pour leur période de dormance hivernal.

Sur les pommes de terres, mais aussi d'autres solanacées, comme la tomate et la solanacée noire.

Classification
Coléoptère, de type broyeur

Parties de plante attaquées
Feuille

Symptômes
Les feuilles présentent des traces de morsures sur le bord des feuilles, ainsi perforations (coléoptères et larves). En cas d'attaque sévère, ils peuvent ravager également les nervures et les tiges (larves). Habituellement des œufs orange sont déposés sous les feuilles par paquet de 10 à 30.

Parasite
Les larves mesurent jusqu’à environ 15 mm de long et sont de couleur rougeâtre et ont une série de points noirs sur le côté. L'abdomen bombé est épaissi, mais s'amincit à nouveau à l'arrière.
Les coléoptères mesurent environ 10 mm de long et ont des couvertures d'ailes jaunes avec des rayures noires.

Remarques
Le ravageur est favorisé par des conditions climatiques sèches et chaudes. Il peut en cas d'atteinte majeure réduire la masse foliaire au point d'avoir un impact substantiel sur le rendement en tubercules.

Généralités
Le charançon de la tige du colza nécessite la plus grande vigilance dès la reprise de végétation. Cet insecte, en pondant ses œufs dans les tiges, perturbe l’alimentation de la plante et l’affaiblit face à d’autres agresseurs. Ses dégâts peuvent au final engendrer des pertes de rendement allant jusqu’à 50 %, notamment en année sèche et sur sol superficiel.

Description
Le charançon de la tige présente un corps gris cendré, de 3 à 4 mm, orné de fines stries séparées par des intervalles recouverts de courts poils grisâtres. Ses pattes sont noires. Une caractéristique à mémoriser pour ne pas le confondre, lorsqu’on le piège, avec son cousin, le charançon de la tige du chou, qui possède des pattes rousses.

Les larves sont apodes, de 6 à 8 mm, blanches à tête noire à l’éclosion, puis jaunâtres.

Nuisibilité
Les dégâts engendrés par le charançon de la tige sont essentiellement dus à la ponte, qui se fait dans la moelle de la tige et provoque une nécrose des tissus en cours de croissance. Ces œufs, ainsi que les piqûres de nutrition des adultes perturbent l’alimentation de la plante. Nanisme, torsion, voire éclatement des tiges sont alors observables.

Le colza devient par ailleurs plus sensible aux attaques de parasites secondaires comme le phoma ou des bactéries, et un dessèchement prématuré peut intervenir, notamment en cas de printemps sec.

Le piégeage de l’insecte est donc recommandé pour intervenir à temps. Sachant que sa nuisibilité, qui peut aller jusqu’à 50 % de pertes de rendement, commence dès la reprise de végétation. Lorsque la tige atteint 20 cm de haut, le colza devient moins attractif.

Cycle
L’adulte du charançon de la tige hiverne dans le sol des cultures de colza de l’année précédente. Il sort lorsque la température atteint 12°C, mais il faut attendre 20°C pour observer des vols en nombre.

L’accouplement a lieu en avril et les pontes de mi-mai à mi-juin. Les œufs, déposés dans les tiges de colza, se transforment en larves qui creusent des galeries durant trente à quarante jours puis s’enfouissent dans le sol. Des adultes en ressortent pour ronger les siliques pendant quelques jours et y retournent pour rentrer en diapause.

Généralités
La grosse altise, encore appelée altise d’hiver, apprécie le colza fraîchement semé. Ce coléoptère s’attaque en effet aux cotylédons et aux jeunes feuilles, induisant de ce fait des manques à la levée parfois conséquents. Ses morsures circulaires caractéristiques sont donc à surveiller.

Description
L’adulte de la grosse altise du colza mesure de 2,5 à 3 mm. Il est noir brillant, avec des reflets bleus métalliques. Les extrémités de ses antennes et de ses pattes sont marrons.

La larve mesure quant à elle de 1,5 à 8 mm en fin de croissance, et est blanche, avec une tête noire. Elle possède trois paires de pattes noires.

Pour trouver les œufs, regardez le sol, près du collet des plantes : ils y sont déposés seuls ou par groupes de 2 à 8, avant et après l’hiver.

Nuisibilité
Difficile de surveiller l’activité de l’adulte de la grosse altise du colza : elle a lieu la nuit. Ses dégâts, en revanche, sont facilement reconnaissables car l’insecte mord les cotylédons et les jeunes feuilles de façon circulaire. Des perforations peuvent également être constatées.

Les manques à la levée peuvent donc être importants, allant jusqu’à la destruction de la culture. Attention de ne pas confondre ces dégâts avec ceux d’autres insectes ou de limaces.

La larve, qui entre dans la plante par les pétioles et qui en ronge la moelle, peut quant à elle détruire les bourgeons terminaux, qu’elle atteint en passant par le collet puis la tige.

Les galeries creusées dans les pétioles favorisent par ailleurs les effets néfastes du gel.

La larve issue des pontes de printemps est nettement moins nuisible que celle qui survient à l’automne.

Cycle
La grosse altise du colza demeure tout au long de son cycle dans les crucifères sauvages ou cultivées.

L’adulte apparaît en mi-juin pour mordiller les feuilles et les siliques vertes avant de faire une pause estivale, au frais, sous le feuillage de plantes sauvages de bordure de champs. Il reprend son activité dès les semis de colzas : on le voit alors voler et s’attaquer aux graines en cours de germination, aux plantules et jeunes feuilles.

Les femelles pondent leurs œufs avant et après l’hiver, lorsque la température reste au-dessus de 0°C. Dès l’éclosion, les larves pénètrent dans la plante par le pétiole pour passer ensuite dans le collet puis la tige pour atteindre au final le bourgeon terminal, avant de retourner dans le sol pour se nymphoser.

Touche principalement le blé, mais aussi le seigle et l’orge et d’autres variétés de graminées comme le chiendent.

Classification
Diptère, de type broyeur (larves = asticots)

Parties de plante attaquées
Tige et feuille

Symptômes
a) Symptômes dus aux asticots de la première génération, qui apparaissent approximativement en mai/juin, de préférence dans les céréales de printemps: les tiges touchées sont plus épaisses. Les asticots ont creusé des galeries à l’intérieur. Les épis restent souvent dans la gaine. Les grains produits sont ridés ou moins nombreux.
b) Symptômes dus aux asticots de la deuxième génération, qui apparaissent à l’automne dans les céréales d’hiver: on constate un jaunissement de la tige centrale de la céréale, comme lors d’une attaque d’oscinie.

Nuisible
Les asticots mesurent environ 5 à 7 mm de long, sont de couleur blanche à jaunâtre et apodes. Ils sont dépourvus de capsule céphalique, mais possèdent des crochets buccaux ainsi que deux petites protubérances ressemblant à des bosses au niveau de l’abdomen.
Les mouches mesurent environ 3,5 à 4,5 mm de long et sont jaunes, avec des motifs caractéristiques de couleur marron.

Remarques
Des dégâts plus importants sont souvent constatés à l’échelle régionale les années où les conditions météorologiques sont favorables à un développement précoce des céréales de printemps. Pour contrer ce phénomène dans les régions infestées, il suffit toutefois généralement d’opter pour des variétés à croissance rapide et à montaison précoce.

Sur le maïs et les céréales (à voir également) et de nombreux types d'herbacées

Classification
Diptère, de type broyeur (larves = asticots)

Parties de plante attaquées
Feuille

Dommages symptomatiques
Les jeunes plantes accusent un retard de croissance, leurs feuilles sont déformées de diverses manières. Elles sont, par exemple, vrillées, ondulées, enroulées dans le sens de la longueur, pliées, emmêlées ou coincées dans la gaine foliaire (formation de poches). On observe en outre des emplacements de grains dévorés en longueur, cicatrisés, souvent entourés d'une zone claire.

Parasite
Les larves mesurent jusqu’à environ 5 mm de long, elles sont de couleur vitreuse blanchâtre et sans pattes. Elles ne présentent aucune capsule céphalique, mais des crochets mandibulaires et deux petites protubérances bosselées au niveau de l'abdomen.
Les mouches mesurent environ 3 à 4 mm de long, elles sont de couleur noire et ont les yeux rouges.

Remarques
Le maïs reste sensible aux ravages des larves de l'oscinie de l'avoine jusqu'au stade 4 feuilles. Les zones dévorées par le parasite constituent un accès idéal pour les germes fongiques du charbon du maïs. Des déformations sont fréquemment observées suite à une invasion d'oscinie de l'avoine.

Touchent toutes les variétés de céréales, mais aussi d’autres variétés de graminées; hôtes hivernaux: graminées (puceron des épis de céréales), roses (puceron des céréales et du rosier), merisier à grappes (puceron des céréales).

Classification
Puceron, de type suceur / vecteurs viraux

Parties de plante attaquées
Feuille et épi / panicule

Symptômes
L’activité de succion des pucerons n’entraîne généralement aucun symptôme spécifique; on remarque en revanche les pucerons qui forment des colonies, ainsi que le miellat qu’ils produisent.

Nuisible
Selon l’espèce, les pucerons adultes (insectes complets) mesurent environ 1,5 à 3,5 mm de long et sont de couleur verte, rouge ou marron. Ils se présentent sous des formes ailées ou non. Selon l’espèce, le puceron possède un corps allongé (puceron des épis de céréales, puceron des céréales et du rosier) ou ovale (puceron des céréales) ainsi que des cornicules (siphuncules) sombres ou clairs (puceron des céréales et du rosier). Les larves ressemblent aux insectes complets.

Remarques
Les pucerons entraînent des dégâts de par leur activité de succion, mais aussi en transmettant des maladies virales comme, en particulier, le rabougrissement jaune viral.

S’attaque surtout au colza d’été (moins au colza d’hiver) ainsi qu’à d’autres espèces crucifères.

Classification
Hyménoptère, de type broyeur (larves)

Parties de plante attaquées
Feuille

Symptômes
Dommages causés aux feuilles. Dans ce cadre, les dommages causés notamment sur les faces inférieures des feuilles par le décapage auquel procèdent les larves aux premiers stades de leur développement passent facilement inaperçus. Les larves aux stades ultérieurs de leur développement sont en revanche bien plus voraces et anéantissent souvent les feuilles, soit complètement, soit en laissant les nervures.

Nuisible
Les larves mesurent jusqu’à environ 18 mm de long et sont de couleur grise à verdâtre. Elles ont une capsule céphalique noire ainsi que trois paires de pattes thoraciques et sept paires de pattes abdominales ainsi qu’une paire de pattes anales à l’extrémité du corps.
Les tenthrèdes adultes (insectes complets) mesurent environ 6 à 8 mm de long et sont de couleur jaune; mais la tête et le thorax sont noirs. Les ailes sont transparentes et présentent une bordure foncée; il n’y a pas de taille de guêpe marquée.

Remarques
L’apparition de la tenthrède de la rave est favorisée par un climat chaud et sec, et peut parfois également nuire au colza d’hiver en automne dans de telles conditions.

Symptômes
Les fruits, les boutons et les fleurs, mais également parfois les feuilles des framboisiers sont endommagées ou détruites.

Nuisible
Le Byturus tomentosus a une forme allongée et est de couleur brune. Au printemps, il quitte son lieu d’hivernage à l’intérieur du sol et commence à ronger les bourgeons. Après l’accouplement, la ponte des œufs s’effectue à l’intérieur des fleurs ou sur les jeunes fruits. Egalement connues sous le nom de «ver de la framboise», les larves écloses se développent à l’intérieur des fruits et provoquent des traces de morsures au niveau du cône. Lors de la récolte, de nombreuses larves se trouvent encore à l’intérieur du cône, ce pourquoi seules quelques-unes des framboises cueillies seront véreuses. Au bout de 5 à 7 semaines, les larves ont terminé leur développement et quittent le cône afin de se nymphoser à l’intérieur du sol.

Importance
La présence du ver de la framboise dépend en grande partie des conditions locales propres à chaque site. Les framboises d’automne ne sont pas menacées car la floraison est postérieure à la période de vol du Byturus tomentosus. Les mûriers eux aussi peuvent parfois être endommagés.

Classification
Papillon, de type broyeur (larve = chenille)

Parties de plante attaquées
Racines, tiges et feuilles

Dommages symptomatiques
Les larves de papillons dévorent de préférence les jeunes feuilles des plantes de maïs encore enroulées à ciel ouvert et également sous terre à la base des racines ultérieurement. Ces dernières peuvent être totalement touchées et les plantes meurent. Les dégâts les plus conséquents sur les feuilles engendrent un retard de croissance. L'apparition se fait le plus souvent autour d'un phénomène de nidification.

Parasite
Le mot « noctuelle » désigne de manière générique les larves de plusieurs papillons nocturnes. Les chenilles cylindriques généralement nues mesurent environ 40 à 50 mm de long et sont de couleur grise. Elles ont une tête brunâtre, trois paires de pattes thoraciques ainsi que cinq paires de pattes abdominales et trois lignes longitudinales foncées sur le corps. Si on les touche, les chenilles s’enroulent sur elles-mêmes en rentrant la tête. Les papillons mesurent environ 20 mm de long et sont de couleur gris-brun. Les ailes antérieures plus foncées sont ornées de taches réniformes et de dentelures. Les papillons prennent leur envol en 2 générations de mai à octobre.

Remarques
Ce nuisible se rencontre surtout dans les lieux à sols meubles ; un climat chaud et sec ainsi qu’un fort envahissement par des adventices favorisent son apparition. Des dommages économiques perceptibles sont à attendre dès la présence de 2 à 3 noctuelles/m².

Classification
Papillon, de type broyeur (larve = chenille)

Parties de plante attaquées
Racine, germe, feuille et organes de récolte
= organes de récolte souterrains (racines de betterave, tubercules de pommes de terre)

Symptômes
Les germes sont généralement dévorés au-dessus de la surface du sol. Les feuilles des plantes levées présentent d’abord des dommages généralement discrets, qui sont causés par les jeunes chenilles: elles sont trouées, décapées ou dévorées sur les bords. Les chenilles plus âgées sont en revanche plus voraces et endommagent généralement tellement les racines qu’elles provoquent un jaunissement et la mort des plantes. Les racines de betterave et les tubercules de pomme de terre sont également rongés.

Nuisible
Les chenilles cylindriques généralement nues mesurent environ 40 à 50 mm de long et sont de couleur grise. Elles ont une tête brunâtre, trois paires de pattes thoraciques ainsi que cinq paires de pattes abdominales et trois lignes longitudinales foncées sur le corps. Si on les touche, les chenilles s’enroulent sur elles-mêmes en rentrant la tête. Les papillons mesurent environ 20 mm de long et sont de couleur gris-brun. Les ailes antérieures plus foncées sont ornées de taches réniformes et de dentelures.

Remarques
Ce nuisible se rencontre surtout dans les sols meubles; un climat chaud et sec ainsi qu’un fort envahissement par des adventices favorisent son apparition.