Symptômes
Apparition de taches circulaires concaves à la surface des fruits. D’abord de teinte marron clair puis noirâtre, elles se développent rapidement et finissent par nécroser l'intégralité du fruit. La chair reste ferme et sèche. Les feuilles, les pétioles et les vrilles peuvent également être attaqués.

Agent pathogène
Pour son développement, le champignon a besoin d'une température moyenne supérieure à 20 °C et d’environ 15 heures d’humidité foliaire. Les spores de conservation peuvent persister jusqu’à 18 mois à l’intérieur du sol.

Importance
La pourriture des fruits causée par Colletotrichum n’est fréquemment observée que depuis quelques années seulement. Le risque d'infection et de propagation est très élevé notamment à des températures supérieures à 24 °C et à un taux d'humidité relative de 96%, soit des conditions relativement courantes en cas de cultures sous bâches à plat. La maladie se traduit par des pertes sensibles de rendement.

Symptômes
À partir du mois de mai, les tiges annuelles présentent des taches de couleur bleu-violet qui s’élargissent en zones sombres. À la fin de l’été, l’écorce meurt et de petites pustules apparaissent à la surface du bois.  Les tiges meurent. Des plantations entières peuvent souvent être touchées.

Agent pathogène
Le champignon pathogène Leptosphaeria coniothyrium préfère les milieux humides et pénètre essentiellement à l’intérieur de la plante par le biais des fissures de l’écorce. Les tiges les plus épaisses sont particulièrement à risque.

Importance
Incidence notamment en cas de cultures trop denses et de plantations trop âgées.

Symptômes
Pourrissement et brunissement des fruits verts et immatures. Dans un premier temps, ils prennent l’aspect du cuir avant de durcir ensuite. Peu avant la maturation, apparition de taches aqueuses de couleur blanc laiteux qui gagnent rapidement la totalité du fruit. Même les fruits d'apparence saine présentent un goût amer.

Agent pathogène
L’infection débute au niveau du sol et s’observe surtout lorsque la phase de maturation des fruits a été précédée par une longue période de pluie. En cas de précipitations prolongées couplées à de fortes températures, les fruits proches du sol peuvent être infectés.

Importance
La contamination des fruits peut générer d’importantes pertes de rendement.

Symptômes
Sur les pommes, poires, prunes, quetsches et pêches en cours de maturation, des foyers de pourriture brune peuvent être observés. Dans un deuxième temps, ils laissent apparaître des amas sporifères blanchâtres qui sont généralement disposés en cercles concentriques. Soit les fruits contaminés tombent avant la récolte, soit ils se dessèchent sur l’arbre et y restent suspendus à l’état momifié. S’agissant des fruits à noyaux, la maladie peut également se manifester sous forme de pourriture noire. Le cas échéant, aucun symptôme de type rot-brun n’est observé mais les fruits pourrissent de l’intérieur et noircissent à l’extérieur.

Agent pathogène
Dans le cas des fruits à pépins, la pourriture à Monilia (rot-brun) est provoquée par le champignon Monilinia fructigena et, dans le cas des fruits à noyaux, elle peut également être due à l’espèce Monilinia laxa. En plus de la pourriture des fruits, les champignons sont également responsables de la pourriture des fleurs ainsi que du dessèchement des extrémités des rameaux. Ces symptômes de dessèchement se manifesteront surtout dans le cas des fruits à noyaux (notamment les cerises). L’hivernage s’effectue sur les branches mortes ainsi que dans les fruits momifiés. A partir du printemps, des spores seront produites en masse et iront infecter les fleurs. Dans la mesure où ils présentent des plaies, les fruits seront ensuite contaminés à leur tour. Ces plaies peuvent être provoquées par le gel, la grêle, la pluie (dans le cas des cerises), les larves de ravageurs, les guêpes, la tavelure ou la maladie criblée. Les fruits dont l’épiderme est intact ne pourront pas être infestés. Les arbres à croissance vigoureuse et à bourgeonnement abondant offrent une meilleure résistance au monilia que les arbres plus âgés. La dissémination des spores s’effectue par le biais du vent et des précipitations.

Importance
Les dégâts occasionnés par Monilia sont très significatifs. Notamment dans le cas de fruits à peau molle tels que les cerises, les prunes et les quetsches, il n’est pas impossible, durant les étés humides marqués par de fortes pluies, de voir des récoltes entières anéanties si les fruits ne sont pas cueillis suffisamment tôt.

Symptômes
Feuilles recouvertes d’un fin dépôt blanc. Au bout d'un certain temps, les feuilles s’enroulent sur elles-mêmes et prennent une coloration rougeâtre. En cas de forte infestation, les fruits se couvrent eux aussi d’un dépôt blanc et s’assèchent.

Agent pathogène
Les conditions optimales pour le développement du champignon du mildiou sont des températures comprises entre 18 et 25 °C. La propagation de la maladie au sein des plantations s’effectue par le biais des conidies, lesquelles sont disséminées d'une plante à l’autre par le vent ou les insectes.

Importance
Par temps sec et chaud et dans le cas de plantations abondantes, le mildiou de la fraise représente un risque majeur pour la culture de certaines variétés.

Symptômes
Notamment au niveau des branches inférieures, les fruits tournants laissent apparaître des taches brunes concaves parsemées de petites pustules. Par temps humide, des masses sporifères visqueuses peuvent également être observées à leur surface. Les fruits se ratatinent, s’assèchent et se momifient.

Agent pathogène
Le champignon envahit le bois par le biais des tiges des fruits. En général, les cerises en cours de maturation sont infectées au mois de juin. Les branches présentant une forte densité de fruits ou de feuilles sont particulièrement à risque. L’hivernage s’effectue à l’intérieur des bourgeons, sur les branches ainsi que sur les fruits momifiés.

Importance
Répandu partout dans le monde, le champignon peut toucher de nombreuses variétés de fruits et de légumes. Sur les cerisiers, les fortes infestations sont plutôt sporadiques et espacées dans le temps mais le cas échéant, leur impact économique est significatif.

Symptômes
Dans un premier temps, des taches brunes apparaissent sur les fruits encore blancs. Un feutrage sporifère blanc peut ensuite être observé. Notamment par temps de pluie, les fruits pourrissent.

Agent pathogène
Dans la plupart des cas, le champignon Botrytis cinerea pénètre à l’intérieur de la plante par les parties dépérissantes des fleurs. Il s’y développe rapidement mais reste latent jusqu’au début de la phase de maturation. La dispersion se fait par le biais de spores qui apparaissent aux points d'infection au bout de 3 à 4 jours seulement. Des conditions climatiques chaudes et pluvieuses sont idéales pour le développement du champignon.

Importance
Apparition notamment dans les plantations denses et surfertilisées à l’azote. La pourriture des fruits peut générer d’importantes pertes de rendement.

Symptômes
Les fruits infestés sont recouverts d’un dépôt fongique poudreux de couleur grise. En été, les jeunes tiges de framboisiers présentent des taches de couleur brun pâle. En hiver, les tissus morts prennent une coloration gris-argent et des amas sporifères noirs (sclérotes) apparaissent.

Agent pathogène
Le champignon pathogène hiverne sur les tiges sous forme de sclérotes. Au printemps, il libère des spores qui sont disséminées par le vent et la pluie. Une infection ne se développe que lorsque les tissus sont affaiblis ou morts (par exemple en présence de pétioles morts). L’infection principale des fruits s’effectue par le biais de la fleur.

Importance
Très largement répandu, l’agent pathogène responsable de la pourriture grise est le Botrytis cinerea.

Symptômes
Sur la face inférieure des feuilles, des amas sporifères de coloration rouge orangé et brun-noir peuvent être observés. Le dessus des feuilles présente quant à lui des taches nécrotiques.

Agent pathogène
La dispersion du champignon pathogène s’effectue par le biais des spores d’été.

Importance
Une fois que les tiges ayant déjà porté des fruits ont été coupées, le risque d’infestation des framboises d’été par la rouille du framboisier doit être surveillé.

Symptômes
Apparition de taches blanchâtres bordées d’une lisière rouge-brun à la surface des feuilles.

Agent pathogène
Le champignon hiverne sur les parties contaminées de la plante. Au printemps, l’infection initiale se fait par le biais de 2 différents types de spores (ascospores et conidies). Pendant la période de végétation, la dissémination de la maladie s’effectue par le biais des conidies, lesquelles se propagent sur les feuilles environnantes à l’aide des gouttes de pluie. Le champignon pénètre dans la plante par les stomates. Une fois qu’il y est bien installé, les symptômes décrits ci-dessus vont apparaître sur les feuilles. L’agent pathogène fongique est favorisé par des conditions météorologiques humides.

Importance
La tache commune n’est dangereuse que pour les variétés de fraises vulnérables et lors d’années particulièrement humides. Les plantations à forte croissance peuvent être particulièrement infestées. À titre préventif, les feuilles âgées peuvent être retirées lors de la période de débourrement.