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Agora® SC
Fongicide pour betteraves, céréales, tournesol, légumes et gazons.
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Alternariose
Alternaria brassicae, A. brassiciola, A. dauci, A. porri, A. radicina, A. solani
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Cercosporiose
Cercospora beticola
plus
Généralités
La cercosporiose est une maladie foliaire susceptible d’engendrer des pertes de rendement racine pouvant atteindre 30 %, avec une baisse de richesse de 1 à 2 points. Les symptômes apparaissent au sein d’un foyer et, en cas de forte attaque, gagnent rapidement l’ensemble de la parcelle de betteraves.
Description
Sur les feuilles, la cercosporiose laisse, à partir de mi-juin, de petites taches de 4 à 5 mm de diamètre : ces taches sont grises avec une bordure rouge ou brune. En regardant sous les feuilles, on peut voir, au centre des taches, de petits points noirs correspondant aux fructifications.
Le dessèchement des feuilles est ensuite observable lorsque ces taches se multiplient. Suite à la disparition de son feuillage, la plante réagit en formant de nombreuses repousses et le collet s’allonge.
Les premiers symptômes apparaissent au niveau de quelques plantes qui forment un foyer. La maladie s’étend ensuite à l’ensemble de la parcelle.
Cycle
Par temps chaud et humide, des spores germent à la surface des feuilles. Ces spores développent des filaments mycéliens qui pénètrent par les stomates des feuilles : de premières taches de nécrose apparaissent alors rapidement. Des conidies sont ensuite produites puis disséminées par l’irrigation, la pluie et les éclaboussures vers d’autres plantes.
Les spores de la cercosporiose peuvent se conserver sur les graines et sur les déchets de la culture : elles peuvent garder leur vitalité pendant plusieurs années. Le risque de maladie est donc augmenté dans les parcelles où l’on cultive trop souvent la betterave.
La germination des conidies exige une humidité supérieure à 80 %. Le développement du champignon demande quant à lui des températures élevées, aux alentours de 25-30°C.
La durée d’un cycle est de l’ordre de 15 jours en conditions moyennes pendant la période juillet-septembre.
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Cercosporiose
Cercospora apii, C. beticola, C. carotae, C. fabae, C. petroselini
plus
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Grillures (PLS)
PLS (physiological leaf spots)
plus
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Helminthosporiose
Drechslera teres, Pyrenophora teres
plus
Généralités
Non seulement l’helminthosporiose est une maladie très nuisible et fréquente sur l’orge dans le Nord de la France mais, en plus, elle multiplie les symptômes jusqu’à dessiner des réseaux de taches sur les feuilles. Elle possède bien toutes les qualités pour être un pathogène à mettre sous haute surveillance dès la montaison et à contrer rapidement.
L’helminthosporiose est une maladie parfois appelée « rayure réticulée de l’orge », qui se développe du gonflement à la fin de la floraison de l’orge. Maladie principalement foliaire, on la trouve parfois sur les gaines et les épis.
Symptômes
Cette maladie provoque de nombreux types de symptômes, parfois proches d’autres maladies : principalement, des colorations brun foncé sont visibles sur les deux faces des feuilles, allant d’une forme en « réseau » jusqu’à la forme de taches ovales, en passant par tous les intermédiaires.
Les « réseaux » se présentent sous forme de nécroses longitudinales le long des nervures, colonisant la feuille dans sa largeur par des liaisons à angle droit.
Pour les petites « taches ovales », les symptômes débutent par une minuscule chlorose, bientôt remplacée par une nécrose brun-foncé. On pourra ensuite voir un jaunissement autour de cette nécrose.
La nécrose s’étend rapidement sur la feuille. Par temps humide, une moisissure noire (sporulation) peut être visible sur les nécroses.
Nuisibilité
Les plantes restent chétives et l'épiaison se fait mal. L'échaudage est important. Les orges d'hiver sont plus atteintes que les orges de printemps.
Cycle
A l’automne : la maladie peut attaquer les plantules dès la levée. La contamination peut avoir lieu par les semences, par les résidus de paille et les repousses, sur lesquels le champignon est présent et à l’origine des contaminations primaires (via des spores).
Extension de la maladie : la température optimale de sporulation se situe entre 15 et 20°C.
La phase épidémique a lieu en fonction de la précocité de l’année entre la montaison, plus généralement lors du gonflement et pendant l’épiaison : plusieurs cycles végétatifs peuvent avoir lieu.
En cas de forte infestation, les épis pourront être attaqués.
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Oïdium
Erysiphe cichoracearum
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Généralités
L’oïdium de la betterave est la maladie foliaire cryptogamique la plus régulièrement présente dans toutes les régions de production. Depuis 2007, une régression de la maladie est toutefois constatée, notamment en raison de la concurrence de la cercosporiose.
L’oïdium de la betterave se caractérise par un mycélium blanc grisâtre poudreux : son apparition a lieu en juillet sur la face supérieure des feuilles et son développement se poursuit jusqu’à la récolte. De petites granulations noires (périthèces) peuvent également être observées.
Les feuilles atteintes jaunissent puis se dessèchent.
Nuisibilité
Nuisibilité : jusqu’à 30 % de pertes de rendement.
L’oïdium reste la maladie foliaire la plus présente sur l’ensemble des régions de production de betterave. Son impact sur le rendement peut être élevé, allant jusqu’à 30 % de pertes en cas de forte attaque. Cette chute de rendement est principalement due à une réduction de l’assimilation chlorophylienne des feuilles. Une baisse de 1 % de la teneur en sucre peut également être enregistrée.
La maladie se présente généralement sur quelques plantes isolées avant de se propager sur l’ensemble de la parcelle. La température optimale de développement du mycélium est de 20°C. Les conidies, quant à elles, ont besoin d’une alternance de périodes chaudes et sèches et de périodes fraîches et humides pour se former. La pluie réduit la propagation de la maladie.
Cycle
Cycle : des spores transportées sur plus de 500 km.
Le pathogène responsable de l’oïdium de la betterave est Erysiphe betae. Très sensible au froid, il se conserve peu sur les résidus de culture : un nouveau cycle infectieux reprend à chaque saison.
Durant l’hiver, il se développe sur les betteraves sauvages ou les betteraves porte-graines. C’est le vent qui transporte les spores sur de nouvelles parcelles de betteraves : ce transport peut se faire sur plus de 500 km.
Les spores germent en présence d’une très forte humidité et l’on peut voir apparaître et se développer le mycélium. Des conidies, qui se forment sur ce mycélium, assurent la dissémination de la maladie. La conservation du champignon pendant les périodes qui lui sont défavorables est permise par la production de périthèces.
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Oïdium (épis)
Erysiphe graminis
plus
Touche principalement le blé, mais aussi l’orge et le seigle.
Symptômes
Des plaques d’abord farineuses et de couleur blanchâtre, puis duveteuses et brunâtres apparaissent sur les épis. La maladie peut ensuite gagner les épis depuis les étages foliaires supérieurs, mais aussi lors de la dissémination de nouveau matériel infectieux. Les premiers symptômes sont observés sur la face interne des épis qui fait face à la tige. De là, la maladie se répand rapidement pour atteindre aussi la partie inférieure de la tige. La pluie peut laver quelque peu ces taches caractéristiques. On ne constate ensuite plus qu’un brunissement des glumes qui est très semblable aux symptômes de la septoriose (Septoria nodorum).
Occurrence / importance
L’atteinte des épis de blé a principalement un impact négatif sur la qualité des grains. Le PMG est réduit lorsque le métabolisme de la feuille étendard – qui a un impact important sur le rendement – et des glumes est affecté.
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Oïdium (feuilles)
Erysiphe graminis
plus
Généralités
Il ne se présente plus… Ce serait presque une maladie emblématique des cultures, annuelles comme pérennes. En céréales, il est pourtant qualifié de parasite secondaire. Son impact n’est toutefois pas à sous-estimer, ni son risque, bien plus élevé si la culture de blé ou d’orge est pratiquée sur sols calcaires.
Symptômes
C’est bien le feutrage blanchâtre sur l’envers des jeunes feuilles, apparaissant de la première feuille au début du tallage, qui est si caractéristique de l’oïdium. Par la suite, tous les filaments passent en gris !
Puis, en vieillissant, le champignon produit des périthèces (spores) et des ponctuations noires qui apparaissent sur les feuilles.
Les symptômes disparaissent avec de fortes précipitations, ne laissant ainsi que des taches brunes : dans ces conditions, l’inoculum n’est plus présent sur la feuille.
Cycle
L’oïdium peut se développer précocement si les conditions climatiques sont favorables : hygrométrie nocturne importante (70 à 80 % suffit) et hygrométrie diurne faible.
Les spores, très légères, peuvent être véhiculées par le vent sur de grandes distances. L’oïdium se propage également dès les premiers stades de la culture, par l’intermédiaire des adventices hôtes du pathogène ou à partir de l’inoculum primaire, les ascospores, contenus dans les résidus de culture.
Le mycélium se multiplie rapidement, sans phase d’incubation et produit des spores (conidies) qui germent dès que la température atteint 15 à 20°C.
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Ramulariose
Ramularia beticola
plus
Généralités
La ramulariose, refait parler d’elle depuis 2007 dans l’ensemble des zones de production.
Elle est susceptible de diminuer le rendement racine de 5 à 20 % et d’engendrer une perte de teneur en sucre de 1 à 5 %.
Description
Une betterave atteinte par la ramulariose présente, sur ses feuilles, de début juillet à la récolte, des taches assez grandes, irrégulières, grises à brunâtres sur les bords et blanchâtres au centre. Un duvet fin blanc nacré apparaît ensuite au centre de ces taches qui s’élargissent et se rejoignent. Les feuilles finissent par se dessécher.
Les plantes atteintes forment des foyers qui gagnent rapidement l’ensemble de la parcelle.
Nuisibilité
La ramulariose, qui était très présente au début des années 80, se faisait plus rare. Mais elle réapparaît depuis 2007. Elle peut, en détruisant le feuillage et en provoquant la formation de repousses, entraîner des pertes de rendement racine allant jusqu’à 20 % en cas de forte attaque, et des baisses de teneur en sucre de 5 %.
Cycle
Infestation possible toutes les trois semaines. Le champignon Ramularia beticola ne présente pas de reproduction sexuée. Il se conserve sous forme de pseudo-sclérotes pendant deux ans dans le sol ou dans les débris végétaux et se reproduit à l’aide de spores. La contamination se fait à partir d’une conidie qui germe en présence d’une humidité supérieure à 95 % et pénètre dans la feuille via les stomates. Un mycélium fin se développe et de nouvelles spores apparaissent. Ces spores sont disséminées par le vent ou la pluie. Une infestation est possible toutes les trois semaines.
Si la contamination des plantes nécessite une très forte humidité relative, le développement du champignon, lui, peut se faire à des températures peu élevées. La chaleur de l’été limite même la maladie.
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Rhyncosporiose
Rhynchosporium secalis
plus
Généralités
La rhynchosporiose est LA maladie de l’orge, puisqu’elle est la plus nuisible et aussi la plus fréquente. Elle se manifeste dès le tallage et couvre ensuite tout le cycle de la culture.
La rhynchosporiose se développe surtout au cours des printemps pluvieux. Les conditions optimales pour la germination sont une température de 15-20°C avec une hygrométrie de 95 à 98 %.
Symptômes
Facilement reconnaissable par ses symptômes foliaires irréguliers, l’évolution de la maladie au champ s’apparente à celle des septorioses. Les premiers symptômes sont des taches couleur vert gris qui apparaissent sur la feuille. Ensuite, une coloration brun vert se forme progressivement autour de ces taches.
Le centre des taches continue à s’éclaircir en se desséchant et finit par devenir blanc, sec et cassant pendant que la lisière brune s’affirme.
Parfois la base du limbe est atteinte avec des symptômes de dessèchements au niveau des oreillettes et de la virgule.
Cycle
La maladie s’implante à l’automne lors de contaminations par le sol : l’inoculum se conserve sur les résidus de culture à la surface et dans le sol. Les spores produites sont alors disséminées sur les plantules lors d’épisodes pluvieux.
Pendant l’automne et l’hiver : la maladie s’étend avec les températures fraîches et la pluie en provoquant des symptômes typiques (voir onglet symptômes).
Au printemps : l’épidémie évolue en progressant d’étage foliaire en étage foliaire. Le champignon sporule abondamment sur les parties des feuilles atteintes. Les pluies vont disperser ces spores sur les étages foliaires supérieurs.
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Généralités
La rouille de la betterave n’est pas la maladie cryptogamique la plus nuisible. Mais elle peut tout de même, en générant une diminution de la nutrition de la plante et un dessèchement foliaire, engendrer des pertes de 10-15 % de rendement racine et de 1 % de la teneur en sucre. Elle peut également, en cas de forte attaque, diminuer la pureté du jus.
Description
Impossible de se tromper, la rouille est simple à identifier : elle se caractérise par l’apparition de pustules orangées qui peuvent libérer une poudre rousse. Ces pustules gagnent parfois la totalité de la surface des feuilles et entraînent leur dessèchement.
Les betteraves sont sensibles dès le stade 4-6 feuilles mais les attaques les plus visibles apparaissent début juillet. Les dégâts sont répartis sur l’ensemble de la parcelle.
Nuisibilité
La rouille apparaît souvent avec d’autres maladies, mais des essais ont permis de mettre à son compte des pertes de rendement racine de l’ordre de 10-15 % et une baisse de la teneur en sucre de 1 %. Sa nuisibilité peut également atteindre la qualité de la production en faisant baisser la pureté du jus.
Des printemps doux et humides, suivis d’étés chauds et humides favorisent le développement de la maladie.
Cycle
Le champignon responsable de la rouille, Uromyces betae, présente de nombreuses formes de fructifications qui se succèdent dans le temps et produisent différentes spores. Ces spores sont libérées par un déchirement de l’épiderme de la feuille : on peut alors voir les pustules caractéristiques de la maladie.
Les feuilles sont infectées au printemps. Des spores sexuées puis asexuées germent par vagues et produisent chacune des fructifications. Les spores qui en découlent sont disséminées par le vent et la pluie, et vont produire des filaments mycéliens qui pénètrent dans les feuilles via les stomates. De nouvelles fructifications apparaissent, qui relâchent les spores d’été sous forme d’une poudre rousse caractéristique.
Tous les quinze jours environ, une nouvelle phase de sporulation a lieu, ce qui permet une évolution rapide de la maladie.
La survie du champignon passe par la production, à l’automne, de spores d’hiver très résistantes au froid. Sachant que les spores d’été peuvent également survivre deux ans sur des résidus de culture.
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Rouille brune
Puccinia recondita
plus
Généralités
L’eau ferait-elle rouiller les céréales ? En tout cas, c’est un facteur essentiel dans la germination des spores de Puccinia graminis, la rouille des blés. Cette maladie est moyennement nuisible mais trouve un point d’appui, en marge de la culture, dans les graminées adventices ou les repousses de céréales.
La rouille brune nécessite des températures douces pour se développer. Elle est plus présente dans l’Ouest et la moitié Sud de la France et affecte le blé tendre, le blé dur et le triticale. Il existe des années à rouilles, la dernière date de 2007. La maladie avait alors envahi toutes les régions, même celles du Nord.
Symptômes
La rouille brune provoque, dans un premier temps, l’apparition de petites tâches ovales de chlorose (pustules de rouille brune) sur les feuilles. Ces pustules déchirent la surface foliaire et libèrent une poudre brune (des spores) disséminées par le vent. Selon les circonstances (climat ou résistance variétale), des auréoles chlorotiques peuvent apparaître autour des pustules. En fin d’attaque apparaissent des pustules noires à la place des pustules brunes : c’est la phase sexuée qui débute.
Nuisibilité
Les feuilles sont les principaux organes attaqués. Les gaines le long de la tige sont parfois atteintes, et en cas de très forte infestation, les épis peuvent être touchés. Les pertes dues à la rouille brune sont généralement de l’ordre de 10 %, mais peuvent atteindre 40% en cas de fortes attaques sur des variétés de blés sensibles.
Cycle
La rouille est un pathogène obligatoire. Elle a besoin d’une plante hôte pour survivre et se multiplier. Son cycle comprend une phase sexuée et une phase asexuée. La phase sexuée se déroule sur des hôtes secondaires (adventices, repousses de blé).
Au cours de cette phase le champignon assure sa survie et sa multiplication. Les spores alors produites contamineront les cultures de blé.
La phase asexuée se déroule sur le blé. Les spores germent en présence d’eau libre, et pour des températures comprises entre 15 et 25°C. Le champignon pénètre dans la plante en quelques heures et est capable d’effectuer un cycle complet en 7 à 10 jours, conduisant à la formation de pustules brunes et la libération de spores (urédospores). Ce cycle est plus court (6 jours) si les températures augmentent (> 25°C) pouvant conduire à des attaques explosives. Les cycles s’enchaînent tant que les conditions favorables sont réunies. Les spores alors produites sont dispersées par le vent et contaminent l’ensemble de la parcelle.
C’est lorsque les conditions deviennent défavorables à ces cycles (fin de printemps, été), que des spores qui contamineront les adventices (hôtes secondaires) sont produites. Elle démarre une nouvelle phase sexuée.
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Rouille jaune
Puccinia striiformis
plus
Généralités
C’est surtout sur blé tendre que se retrouve cette maladie des feuilles. Elle est parfois détectée sur le blé dur, l’orge ou le triticale. La rouille jaune n’aime pas le soleil et préfère les printemps frais de la moitié Nord de la France pour se propager.
Symptômes
La rouille jaune provoque dans un premier temps des chloroses à partir desquelles apparaîtront les pustules.
Disposées sous formes de stries linéaires parallèles aux nervures des feuilles, ces pustules libèrent une poudre jaune-orangée (des spores). Ces spores assurent la dissémination locale de la maladie de plante à plante.
Les attaques sévères conduisent à la chlorose et finalement la nécrose des feuilles
Nuisibilité
Les pertes dues à la rouille jaune peuvent affecter 40 % du rendement en cas de fortes attaques sur des variétés de blés sensibles. Cependant un ensoleillement important limite sa nuisibilité car les spores, très sensibles aux rayons ultra-violets, ne survivent pas bien.
Cycle
La rouille jaune est un pathogène obligatoire, nécessitant une plante hôte pour survivre et se multiplier. Elle se développe en condition de forte humidité et à des températures basses, avec un optimum aux alentours de 11°C (min - max : 0°C - 23°C). En hiver, le champignon survit sur les jeunes pousses de blé. Si les conditions le permettent, les premières lésions peuvent apparaître.
Au printemps, avec des températures fraîches et une pluviométrie souvent importante, la rouille jaune trouve les conditions favorables à son développement. Les cycles s’enchaînent : les pustules apparaissent clairement et les spores se dispersent localement, étendant le foyer vers les plantes voisines, jusqu’à la contamination de toute la parcelle.
A la fin de l’été, le champignon démarre son cycle sexué en libérant des spores qui se déposeront localement sur les adventices assurant le rôle d’hôtes secondaires durant une partie de l’automne.
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Rouille naine
Puccinia hordei
plus
Généralités
L’eau est un facteur essentiel dans la germination des spores de Puccinia hordei, la rouille naine de l’orge. Cette maladie est moyennement nuisible mais trouve un point d’appui, en marge de la culture, dans les graminées adventices ou les repousses de céréales.
La rouille naine de l’orge présente le même développement que la rouille brune du blé, et les symptômes sont identiques.
Elle est d’ailleurs couramment appelée rouille brune de l’orge et peut concerner l’ensemble des régions. Elle est favorisée par un printemps doux.
Sa biologie est identique à celle de la rouille brune du blé mais souvent un peu plus précoce. Elle peut provoquer jusqu’à 50 % de pertes de rendement en cas d’infestation forte.
Symptômes
La rouille naine, dans un premier temps, provoque l’apparition de petites taches ovales de chlorose (pustules de rouille brune) sur les feuilles. Ces pustules déchirent la surface foliaire et libèrent une poudre brune (des spores) disséminées par le vent. Selon les circonstances (climat ou résistance variétale), des auréoles chlorotiques peuvent se développer autour des pustules. En fin d’attaque apparaissent des pustules noires à la place des pustules brunes : c’est la phase sexuée qui débute.
Nuisibilité
Les feuilles sont les principaux organes attaqués. Les gaines le long de la tige sont parfois atteintes, et en cas de très forte infestation, les épis peuvent être touchés. Les pertes dues à la rouille brune sont généralement de l’ordre de 10 %, mais peuvent atteindre 40 % en cas de fortes attaques sur des variétés de blés sensibles.
Cycle
La rouille est un pathogène obligatoire, nécessitant une plante hôte pour survivre et se multiplier. Son cycle comprend une phase sexuée et une phase asexuée.
Phase sexuée
Elle se déroule sur des hôtes secondaires (adventices, repousses d’orge). Au cours de cette phase le champignon assure sa survie et sa multiplication. Les spores alors produites contamineront les cultures d’orge.
Phase asexuée
Elle a lieu sur l’orge : les spores germent en présence d’eau libre, et pour des températures comprises entre 15 et 25°C. Le champignon pénètre dans la plante en quelques heures et est capable d’effectuer un cycle complet en 7 à 10 jours, conduisant à la formation de pustules brunes et la libération de spores (urédospores). Ce cycle est plus court (6 jours) si les températures augmentent (> 25°C) pouvant conduire à des attaques explosives. Les cycles s’enchainent tant que les conditions favorables sont réunies. Les spores alors produites sont dispersées par le vent et contaminent l’ensemble de la parcelle.
C’est lorsque les conditions deviennent défavorables à ces cycles (fin de printemps, été), que des spores qui contamineront les adventices (hôtes secondaires) sont produites. Elle démarre une nouvelle phase sexuée.
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Septoriose sur épis
Septoria nodorum
plus
Symptômes
Des taches en forme de points, de couleur violet brun, peuvent être observées sur les épis de blé, principalement sur la moitié supérieure des glumes. Généralement, seule la partie supérieure de la lemme qui n’est pas recouverte par la glume brunit. Le corps fructifère de l’agent pathogène, sombre en forme de point, apparaît ensuite de manière bien reconnaissable. A la faveur de l’humidité, il libère une gelée sporifère rose en forme de tortillons (pycnospores).
Occurrence / importance
L’agent pathogène joue un rôle important lorsque le temps est chaud et humide. Une contamination des étages foliaires supérieurs et des épis réduit non seulement la surface d’assimilation, mais a aussi pour effet de bloquer les assimilats dans les parties touchées de la plante, ce qui les rend indisponibles pour le remplissage des grains. Le PMG est alors réduit. De plus, le champignon endommage directement la plante hôte en libérant des substances toxiques. La septoriose met davantage en péril les variétés à maturation précoce et à paille courte que les variétés tardives et à paille longue.
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Septoriose sur feuilles
Septoria nodorum
plus
Symptômes
Des nécroses brunes ovales et éparses, qui mesurent de 1 à 2 mm, apparaissent sur les feuilles, puis s’allongent. Souvent, on constate un point noir à l’endroit où l’infection a débuté. Les taches sont fréquemment bordées d’un halo jaunâtre. Les symptômes d’une infestation à S. nodorum s’expriment typiquement sur l’aisselle des feuilles, mais gagnent aussi les gaines foliaires. Seule la détection de pycnides, qui ne sont généralement visibles que sur les parties tissulaires mortes, permet de garantir le diagnostic. Au stade terminal, les épis sont aussi touchés.
Occurrence / importance
Avec S. tritici, S. nodorum est l’un des principaux parasites des feuilles et des épis. L’attaque survient relativement tard au cours de la période végétative. Une attaque sévère des feuilles à la fin du développement de la tige ou au début de la floraison réduit la surface d’assimilation, ce qui se traduit par des grains de poids réduit. De plus, la plante est endommagée par les substances toxiques produites par le champignon. Le délai entre l’infection et le développement des premiers organes de multiplication est approximativement de six jours à une température de 15-20 °C. S. nodorum touche principalement le blé, mais aussi certaines variétés de triticale. Concernant l’orge et le seigle, des taches se forment uniquement sur les feuilles. L’agent pathogène est répandu dans le monde entier, mais frappe principalement dans les régions humides et en présence de précipitations abondantes.
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Septorioses foliaires
Septoria nodorum, S. tritici
plus
Généralités
La septoriose est la maladie la plus dommageable du blé avec des pertes allant jusqu’à 40 quintaux par hectare dans les parcelles non traitées.
Deux formes sont responsables de la septoriose. La première est la forme sexuée, surtout détectée dans les chaumes de blé. La seconde se développe pendant la phase végétative de la culture.
Cette maladie est donc présente tout au long du cycle du blé.
Symptômes
La septoriose est une maladie foliaire dont les symptômes se manifestent par l’apparition de taches ovales, dans un premier temps de couleur jaune (chlorose), qui virent par la suite au brun (nécrose).
Il se forme ensuite dans ces zones nécrosées des petites boules noires (les pycnides), visibles à l’œil nu et caractéristiques de la maladie. Ces pycnides sont nécessaires à la propagation de la maladie au champ.
Nuisibilité
La septoriose peut provoquer jusqu’à 40 % de pertes de rendement en nécrosant les feuilles et réduisant en conséquence le phénomène de photosynthèse.
Cycle
La maladie est causée par l’attaque d’un champignon qui peut être présent sous deux formes au champ : la forme sexuée et la forme asexuée.
A l’automne, le champignon, présent sur les résidus de paille, va contaminer les jeunes pousses de blé et débuter son développement.
En hiver, sa progression est ralentie par les conditions climatiques défavorables.
Au printemps, les températures plus clémentes vont réactiver l’épidémie. Les symptômes apparaissent et les pycnides vont assurer la propagation de la maladie par effet « splashing » (projection des spores par les gouttes de pluie) des étages foliaires inférieurs vers les étages supérieurs, mais aussi aux plantes voisines.
La période de risque de contamination se situe du stade 2 nœuds jusqu’au stade floraison.