Nuisibilité
Nuisibilité quantitative : des pertes de rendement
Une attaque d’oïdium réduit la quantité de vendange. Les pertes de rendement sont corrélées avec le pourcentage de surface couverte par la maladie.
Nuisibilité qualitative :
Sur la vigne
- Éclatement des baies (favorise le développement de la pourriture grise)
- Baies acides
Sur les vins
- Acidités anormales
- Goûts de moisi dans les vins
- Fort changement du profil olfactif des vins
- Vins moins colorés
Augmentation du coût de vinification
L’oïdium attaque tous les organes verts de la vigne : pousses, feuilles, rameaux, inflorescences et grappes.
Certains cépages sont plus sensibles que d'autres.
Symptômes
Sur les jeunes pousses, on observe un ralentissement de la croissance, un raccourcissement des entre-nœuds et une crispation des feuilles. Sur les cépages très sensibles comme le Carignan, un feutrage blanc apparaît et forme une « pousse oïdiée », c’est le symptôme « drapeaux ».
Sur feuilles, les premiers symptômes, très difficiles à observer, se traduisent par des taches huileuses et un noircissement des nervures sur la face inférieure correspondant aux cellules nécrosées. Puis apparaissent, au niveau des taches un feutrage grisâtre et poussiéreux (filaments mycéliens et conidiophores) sur la face supérieure des feuilles ou sur la face inférieure pour les cépages les plus sensibles. En cas d’attaque massive, les feuilles se crispent ou ondulent.
Sur sarments, on observe d’abord un mycélium brun sombre. Après l’aoûtement, les taches brunes deviennent rouges et en forme d’étoile. Sur les rameaux aoûtés, les taches brun foncées à noir en forme d’étoile traduisent la présence et le développement de mycélium pendant la saison.
Sur inflorescences et grappes, les grains se couvrent d’abord d’une poussière grise d’aspect cendré. Sous ces fructifications, l’organe reste vert, puis les cellules meurent et le baies éclatent ; elles peuvent alors être infectées par le botrytis. Les baies malades répandent une odeur forte de « moisissure ». Elles sont particulièrement réceptives jusqu’au stade fermeture de la grappe. L’infection des grappes se traduit par une forte coulure au vignoble et des pertes importantes à la récolte.